Hanouccah - en bref
L'histoire de 'Hanouccah
A l'époque du deuxième Temple, après le partage de l'empire d'Alexandre le Grand, l'armée grecque d'Antiochus Epiphane envahi la terre d'Israël.
Les Grecs persécutèrent les Juifs en leur interdisant sous peine de mort l'étude de la Torah et la pratique des Mitsvot. Le Temple de Jérusalem, le Beth Hamikdache, fut saccagé et profané.
De courageux Cohanim, les 'Hachmonaïm, ne se résignèrent pas et se rebellèrent contre l'envahisseur.
Menés par Matitiahou, puis par ses fils, et animés d'une confiance absolue en D-ieu, ils finirent par remporter une victoire miraculeuse sur la puissante armée grecque le 25 du mois de Kislev.
Ce premier miracle fut suivi d'un second : lors de l'inauguration du Temple après la victoire, il n'y avait plus d'huile pure pour allumer la Ménorah, le candélabre à sept branches, et huit jours étaient nécessaires à la confection d'une nouvelle huile.
Les Cohanim fouillèrent le Temple de fond en comble et ne trouvèrent qu'une petite fiole d'huile dont le contenu ne pouvait servir à allumer la Ménorah qu'une seule journée. Ils décidèrent malgré tout d'allumer la Ménorah et c'est là que se produisit le second miracle : l'huile brûla pendant huit jours.
C'est pour remercier Hachem pour les bienfaits et les miracles qu'Il nous a prodigué que les Sages ont institué la fête de 'Hanouccah.
Le nom de la fête porte une double signification : ‘Hanouccah signifie en hébreu « inauguration », mais peut également se décomposer en
« ‘Hanou » suivi des lettres Kaf et Hé, qui, ensemble, ont une valeur de 25. Cela rappelle le miracle de la victoire sur les Grecs, lorsque les Juifs se sont reposés (« ‘hanou », « ils ont campé ») le 25
(« kaf hé ») du mois de Kislev.
Les Sages du Talmud on enseigné que la lumière de cette fête continuera à éclairer le Peuple Juif jusqu'à la venue de Machia'h et même au-delà !
Traditionnels beignets de Hanouka
Cuisinés à l'ancienne, ils n'ont rien à envier à ceux du commerce. Essayez donc les faits maison.
Ingrédients :
50 g de levure de bière
1 ½ tasse d'eau chaude
1 cuiller à soupe de sucre
3 œufs
½ tasse d'huile
½ tasse de sucre
½ tasse de crème Parvé (non laitière)
1 cuiller à soupe de sucre vanillé
1 cuiller à soupe de pelure de citron
6 à 7 tasses de farine
de l'huile pour friture
du sucre glace
matériel : 2 grands pots
Préparation pour 5 à 6 douzaines de beignets.
Dans un grand bol à mixer : mettre les œufs, l'huile, le sucre, la crème Parvé, la vanille, et la pelure de citron.
Rajouter la levure de bière, puis la farine jusqu'à obtenir une pâte molle. (La pâte ne doit pas être sèche ; elle doit être plus molle que la pâte des 'Hallot.) Malaxer pendant quelque minutes. Recouvrir et laisser monter
jusqu'à ce que la pâte double de volume, environ de 1 à 1 ½ heures. Rouler la pâte sur un épaisseur de d'un peu plus d'un cm sur une surface enfarinée. Découper des cercles avec un couteau à beignet.
Verser 5 à 8 cm d'huile dans une grande poêle et chauffer à feu moyen jusqu'à très chaud. Frire les beignets quatre à la fois. Brunir un côté puis le suivant. Retirer à l'aide d'une Cuiller trouée. Egoutter et laisser refroidir
sur du papier essuie-mains. Saupoudrer avec du sucre glace.
Note : pour savoir si la pâte est prête à rouler, mettre un petit morceau de pâte dans un verre d'eau, si la pâte flotte, elle est prête.
Extrait de : The Lubavitch Women's Cookbook
'Hanouccah : l'histoire intérieure
"L'âme de l'homme est la lanterne de D-ieu." (Proverbes 20, 27)
Une âme est placée dans un corps et dans le monde pour qu'elle diffuse sa lumière à toute la création.
A l'époque du Temple, les flammes de la Ménorah diffusaient une lumière sainte au monde entier.
A la différence de la Ménorah du Temple qui comprenait sept flammes, celle que nous allumons aujourd'hui à 'Hanouccah en comprend huit. De plus, la Ménorah du Temple était placée à l'intérieur de ce dernier, tandis que la Ménorah de 'Hanouccah doit être placée "sur le seuil extérieur de la porte", ou devant une fenêtre bien visible de la rue.
La Ménorah
Les sept flammes de la Ménorah font référence à la perfection telle qu'elle se décline dans l'ordre naturel,
illustrée par les sept jours de la semaine et les sept attributs de la psychologie humaine.
Au sein de la très diversifiée communauté des humains, certains brillent par leur 'Hessed (amour, bonté), d'autres par leur Guevourah (rigueur, crainte de D-ieu); d'autres encore personnifieront Tiferet (harmonie, compassion), Netsa'h (ambition), Hod (humilité, dévotion), Yessod (communication) ou Mal'hout (royauté, réceptivité).
La Ménorah du Temple fut ciselée à partir d'un seul bloc d'or, à l’instar des âmes qui proviennent toutes d'une seule et même source. Les flammes étaient tournées vers le centre de la Ménorah, tout comme les âmes restent orientées vers leur unique source, aspirant toutes au même but ultime. Toutes sont pareillement "une parcelle du divin d'En-Haut", chacune avec sa propre personnalité.
A l'époque du Saint Temple, quand la Divinité était dévoilée, les sept lampes constituaient une illumination suffisante.
Toutefois, les lumières de 'Hanouccah qui repoussent l'obscurité de l'exil doivent transcender les limites de l'ordre de la nature. Une telle lumière est produite par les huit bougies que nous allumons à 'Hanouccah. Car le chiffre huit désigne une lumière qui transcende toute limite.
L'Huile
L'huile symbolise l'essence d'une chose. Elle est distincte et séparée, pourtant elle infiltre tout ce qui l'entoure :
l'huile flottera à la surface de tous les autres liquides, mais, alors que les autres liquides restent en place une fois répandus, l'huile, comme l'âme, pénètre tout, s'infiltre au plus profond de tout. En souillant l'huile sacrée de la Ménorah, les Grecs tentèrent de détruire l'essence de l'âme juive.
La Mèche
Une mèche sans huile ne produit qu'une faible lumière. Une vie sans Torah et Mitsvot – bien que brûlant du désir de se lier à D-ieu – est incapable d'entretenir sa flamme. Elle peut éprouver d'intenses moments d'extase spirituelle, mais, manquant de l'huile essentielle de la substance du divin, elle s'éteint bien vite, ne réussissant pas à amener une lumière durable dans le monde. Mais lorsque la mèche est trempée dans l'huile puis allumée, elle se fait le vecteur de cette huile et la transforme en une lumière régulée et stable.
Les Flammes
Les lumières de 'Hanouccah sont sacrées. Nous n'avons pas le droit d'en faire un quelconque usage, seulement de les regarder. Ainsi affirmons-nous la suprématie de la lumière divine sur nos humanités limitées.
L'effort de la vie est de canaliser la lumière du jour pour qu'elle illumine la nuit : nous nous efforçons de cultiver tout ce qui est bon et divin, et de diriger ces ressources positives pour surmonter et transformer les aspects négatifs du "coté obscur" de la création. Ce processus était symbolisé par l'allumage de la Ménorah du Temple : allumée avant la fin du jour est placée dans le Sanctuaire, la Ménorah irradiait son éclat divin par delà les murs du Temple vers le monde obscur au dehors.
Il y a des fois où l'obscurité envahi le Temple comme une marée noire submergeant un phare, éteignant la Ménorah et souillant son huile sainte. Des circonstances où nous ne pouvons plus puiser dans le jour pour éclairer la nuit.
Dans des moments pareils, nous devons chercher la "petite fiole d'huile pure" là où elle se cache, l'essence de la création qui est intacte et inaltérable. Nous devons dépasser les dimensions apparentes du « jour » et de la « nuit » afin de dévoiler la particularité originelle de la lumière et des ténèbres.
Placée en un endroit d'où elle peut être vue de la rue, la Ménorah de 'Hanouccah nous enseigne que nous devons diffuser la lumière de la Torah à tout notre entourage.
Allumée après la tombée de la nuit, la Ménorah de 'Hanouccah nous rappelle que même dans nos moments les plus sombres, la lumière de la connaissance peut briller intensément; alors la délivrance et le Machia'h seront à notre portée si nous décidons d’allumer aujourd’hui ne serait ce qu'une autre petite flamme.